Le mois d'août est un mois important pour la WWE, d'autant plus que cette année, deux shows d'envergure se tenaient à Toronto ! NXT Takeover: Toronto a lancé le week-end avec un Pay-Per-View toujours aussi acclamé pour la qualité de ce qui était proposé dans le ring. Le show s'est terminé par Adam Cole brandissant son NXT Championship et son groupe, Undisputed Era, faisant un discours assez tranchant contre les "tauliers" du Main Roster, à savoir le WWE Champion Kofi Kingston, le WWE Universal Champion Brock Lesnar, ainsi que d'autres noms comme Seth Rollins, AJ Styles et Daniel Bryan.

Le week-end, placé sous le signe de champions puissants réussissant à conquérir leurs challengers, s'est néanmoins soldé sur un changement dans le Main-Event du plus gros show de l'été: SummerSlam. Le WWE Universal Championship était défendu par Brock Lesnar, éternellement soutenu par Paul Heyman, face à Seth Rollins... et un nouveau champion a été couronné quand Adam Cole, Bobby Fish, Kyle O'Reilly et Roderick Strong ont pris de cours le monde entier en intervenant contre The Beast Incarnate, sans que l'arbitre n'y voit rien ! Heyman et Lesnar repartent furieux, tandis que le WWE Universe se demande si leur héros Seth Rollins vient d'ébranler le système. La réponse survient quelques secondes plus tard quand Undisputed Era vient démolir le nouveau WWE Universal Champion au centre du ring, pour voler les dernières images du Pay-Per-View.

Une nouvelle guerre venait d'éclater au sein même de l'Empire.

Le lendemain, lors de Monday Night RAW, tout avait un goût un peu particulier. Bien que ce qui se soit passé dans le Main-Event de la veille soit occulté, sûrement par envie de camoufler le changement de détenteur le plus honteux depuis le Montreal Screwjob, Undisputed Era ont une nouvelle fois fait savoir que leur but était de bouleverser l'Empire, quitte à descendre quelques unes de ses icônes au passage. La Road to Clash of Champions, prochain Pay-Per-View après SummerSlam, a donc été le théâtre du lancement d'une guerre totale entre le Main Roster et les membres du roster de NXT, ralliés à la cause d'Adam Cole et ses troupes.

Clash of Champions a démontré la supériorité naturelle de RAW et SmackDown! Live par rapport à NXT. Pour preuve, les légendes Jeff et Matt Hardy ont même réussi à récupérer les NXT Tag Team Championship des mains des Street Profits, Angelo Dawkins et Montez Ford, qui s'étaient par ailleurs infiltré depuis des mois déjà au sein du show rouge. Tout est rentré dans l'ordre ? Rien n'est moins vrai, car les événements dans le Main-Event, un rematch pour le WWE Universal Championship entre Seth Rollins et Brock Lesnar, dans une Steel Cage pour éviter toute intervention, s'est soldé par la victoire de l'ancien champion... puis un beatdown historique qui a vu Undisputed Era, Street Profits, ou encore les Forgotten Sons, Damian Priest et même Io Shirai abattre The Beast Incarnate sous un mélange d'applaudissements et d'huées de la part du WWE Universe.

Dans la défaite, NXT étaient tout de même parvenus à atteindre leur objectif: mettre à terre le visage de la compagnie. L'alliance entre RAW et SmackDown! Live pour faire taire NXT se devait d'être encore plus forte.

Et bien que c'était dans l'intérêt commun de Paul Heyman et Eric Bischoff, obligés de sortir de l'ombre car représentants de leurs brands respectives, de faire équipe pour confronter NXT, ils n'étaient absolument pas prêt pour ce qui allait arriver, et leur relation plus ou moins tumultueuse n'arrangeait absolument rien. C'est d'abord un événement inévitable qui se produit lors d'une édition de SmackDown! Live puisque Triple H y fit son retour pour soutenir les mercenaires de NXT, annonçant au passage qu'il a instigué cette idée d'invasion depuis des mois et des mois auprès de ses protégés. Et si cela ne suffisait pas, Randy Orton vint se rallier à la cause du Game quelques semaines après, incitant d'autres membres du Main Roster à soutenir cette vague de changement qui serait apportée par Triple H et NXT.

Heyman et Bischoff n'avaient plus le choix et devaient constituer une équipe de cinq pour faire face à cinq soldats de Triple H dans un 5-on-5 Hell in a Cell Match lors du Pay-Per-View éponyme. Easy E et Paul E. avaient décidé d'aligner leurs as: une équipe constituée de Seth Rollins, Daniel Bryan, AJ Styles, Roman Reigns et nul autre que John Cena, le dernier bastion de la WWE contemporaine. Du côté de NXT, Adam Cole, Johnny Gargano, Shinsuke Nakamura (lui aussi rallié à NXT, sûrement vu son traitement dans le Main Roster) et Matt Riddle pouvaient compter sur Randy Orton pour les mener face à l'équipe la plus prestigieuse de tous les temps. Ce qui se passa cette nuit lors de Hell in a Cell bouleversa l'histoire de l'Empire. Dans un retournement de situation total, John Cena décida de rejoindre la promesse de HHH en trahissant l'équipe WWE-All Stars, portant un STF sur Reigns qui n'eut aucun autre choix que d'abandonner. Abandonner le concept de suprématie du Main Roster sur NXT, mais abandonner aussi une partie de ce même roster pour la nouvelle brand majeure: NXT under Triple H's Authority.

Selon les termes du contrat passé entre Paul Heyman, Eric Bischoff et Triple H, et supervisé par Vince McMahon lui-même, Triple H prenait le contrôle intégral de NXT qui devint une brande à part égale avec RAW et SmackDown! Live. La semaine suivant Hell in a Cell devenait ainsi une semaine de Draft complet pour chambouler les rosters.

Trois shows pour constituer les rosters de rêve pour Paul Heyman, Eric Bischoff et Triple H. L'occasion aussi de régler les comptes une bonne fois pour toutes avant de remettre les compteurs à zéro, notamment à une semaine des grands débuts de Smack!Down on FOX et NXT sur FS1. Kofi Kingston défendit à nouveau son WWE Championship face à Randy Orton, dans une tentative acharnée de ce dernier de ramener la ceinture majeure à NXT... mais le Ghanéen parvint à conserver la ceinture. Le Draft fut le théâtre d'un grand nombre de surprises et de revirement, dont le premier étant le départ de Johnny Gargano pour Monday Night RAW de Paul Heyman, après avoir passé des semaines à défendre les couleurs du show de Triple H. Ce fut de bonne guerre car The Game avait bel et bien réussi à signer John Cena, Randy Orton, Shinsuke Nakamura ou encore Braun Strowman et Rey Mysterio.

Monday Night RAW s'en prit également à Smack!Down en faisant venir Xavier Woods, actuel WWE Smack!Down Tag Team Champion... Alors que lui et Big E réussirent à conserver les ceintures face aux Usos, nouvelles acquisitions de NXT. Eric Bischoff annonça quasi-immédiatement que Kofi Kingston devenait le co-détenteur des ceintures avec son coéquipier Big E, étant donné que les deux tiers de New Day restaient au show bleu. Parmi les événements importants à noter, il ne faut pas oublier l'annonce de Easy E qui changea totalement la donne... Brock Lesnar serait la nouvelle acquisition de Smack!Down, prenant tout le monde de court, et notamment Paul Heyman qui vit cela comme une pure trahison. Contrairement au reste du roster, The Beast Incarnate fut le seul à ne pas participer au Draft mais en négociant son contrat avec chacun des trois patrons.

La guerre est-elle terminée ? Sûrement pas. Connaissant Paul Heyman, Eric Bischoff et Triple H, chacun des trois hommes cherchera désormais à proclamer son hégémonie sur l'Empire. Ce n'est que le début de ce qu'on l'appelle la Brand Wars Era.